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MOI PRESIDENT / André Rostol

MOI PRESIDENT / André Rostol

«L’humain d’abord !»

 

De temps à autres, quand l'actualité nous en laissera la possibilité, le service des sports vous proposera une rencontre décalée avec un président d'association en poste ou ayant fait carrière. Cette semaine, nos votes sont allés vers André Rostol, le savoureux boss de l'ALM Basket.

 

Ses grandes dates

 

1947. « Je suis né à Fort de France, le 11 août exactement.

J'ai vécu à Macouba jusqu'à 15 ans. Avant d'être golfeur, je marchais déjà beaucoup car je faisais 20 km à pieds par jour pour aller à l'école ! »

1962. « C'est l'année où je suis arrivé à Evreux. Grâce à mon frère aîné, Raphaël. »

1968. « J'ai fait mon armée à Vernon avec mon ami golfeur Jacques Vallet et un certain Jean-Paul Ruiz, qui fut lui aussi président de l'ALM Basket. L'armée m'a laissé un très bon souvenir. Peut-être parce que je faisais beaucoup de sport aussi.

De l'athlétisme et du basket notamment. J'ai représenté ma caserne sur 100 m et 200 m, pour info ! Je jouais aussi beaucoup au foot. J'y ai croisé Bernard Mach, le grand président de l'ALM, qui était alors soudeur à la Neuve-Lyre.

En parlant avec lui, j'ai pris une décision : plutôt que d'avoir une Rolex au poignet à 50 ans, je me suis promis de monter ma propre société à 40 ans ! »

1971. « C'est l'année de ma rencontre avec Paul-Arnaud Hérissey. Je jouais cette année-là au football en corpo pour sa célèbre imprimerie et il m'avait à la bonne. J'étais le seul black à travailler pour Mécanic Brochage et il aimait mon boulot.

Il m'a d'ailleurs promu chef d'atelier en 1980. »

1986. « J'avais 39 ans et j'ai tenu ma promesse : j'ai créé ma société avec William Mériel (NDLR : ex-président de l'EAC Football, désormais à la tête du SM Vernon Handball). Diffusion Plus était née ! »

1988. « Comme je voulais être mon vrai patron, j'ai créé la SOFAG. Paul-Arnaud Hérissey m'a encore soutenu dans ma démarche. Il m'a donné du travail, m'a amené des clients, et m'a même prêté des machines. Il m'a fait confiance, alors que je n'avais, je crois, que 500 francs en poche ! »

2000. « Mes débuts au golf ! C'est vite devenu une passion.

On joue contre soi et on ne peut se faire des reproches qu'à nous-mêmes. J'adore ! »

2005. « Je suis entré à l'ALM Basket par le biais de l'entreprise Morin. En fait, j'étais déjà un vieux supporter de l'équipe.

Depuis mon arrivée à Evreux, j'ai toujours suivi l'ALM des Leon Clark, James Gilbert, Patrick Met, Nicky White, Bobby Cattage, Eric Fleury, Pat Zamour...

Quand je dis suivi, c'était aussi bien autour du terrain qu'à La Croix d'Or ou au Clemenceau, lors des après-matches d'alors ! C'était une autre époque, un autre esprit... »

2009. « C'est l'année où j'ai pris la présidence de l'ALM Basket.

J'étais rentré au directoire quelques années plus tôt, poussé par Jean-Paul Ruiz. J'ai accepté la présidence, un peu contraint et forcé. Mais en décembre dernier, j'ai rempilé. Pour 4 ans

maximum ! »

 

Son programme

 

Pour Evreux : « Moi Président, je veux une belle salle pour mon équipe de basket mais qui pourrait accueillir aussi d'autres sports et des spectacles. On a besoin de ça le plus vite possible !

Autre chose : j'envisage de créer un comité de présidents pour mieux répartir les fonds et aider au développement de chaque discipline. »

 

Pour le basket : « Moi Président, je demanderais des comptes à la Fédération et à la Ligue nationale de basket (LNB). La FFBB doit donner davantage de moyens à la formation. Elle doit aussi nous permettre de mieux communiquer en autorisant par exemple les télévisions régionales à retransmettre les matches des équipes qui n'évoluent pas en Pro A.

 

 

Les gens ont envie de se reconnaître dans leur équipe : il faut leur en donner les moyens.

 

Quant à la Ligue, il faut qu'elle arrête de nous prendre pour des charlots et qu'elle fasse voter les décisions concernant la Pro B par les présidents de clubs concernés.

 

Pas par ceux qui sont en Pro A et dont le vote compte double pour la LNB ! »

 

 

Pour le sport : « Moi Président, j'aimerais qu'on arrête de ne montrer que les excès et les privilégiés de certains sports.

 

Et qu'on s'intéresse davantage à ceux qui aiment leur discipline pour ce qu'elle est et pas pour ce qu'elle peut leur faire gagner. Arrêtons les mauvais rêves et éduquons nos jeunes ! »

 

Pour la société : « Moi Président, je pense que l'on y gagnerait à demander une contrepartie à ceux qui n'ont pas d'emploi et qui sont au chômage. Pas pour les punir davantage mais pour leur permettre de rester actif au quotidien au sein de la société. J'aimerais aussi qu'on retrouve de la sérénité et de la lucidité dans l'éducation de nos jeunes.

Le métier d'enseignant est devenu difficile car on peut être insulté sans être puni et qu'à l'opposé, on n'hésite plus à entamer des procédures pour une remarque ou une fessée bien méritée parfois. On marche sur la tête ! »

 

Pour la France : « Moi Président, je veux faire en sorte qu'on parvienne à mettre des talents en commun pour créer de la richesse pour le plus grand nombre. Il faut replacer l'homme au centre des débats. Revenir à plus d'objectivité. Ne plus voter pour un parti politique mais pour une personne droite et honnête qui agit dans l'intérêt de tous. Et pas seulement du sien ! »

 

 

 

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