Martin Torrell, (cheville) est incertain, la Chorale pourrait jouer ce soir sans joueur étranger.

 

 

Dans une saison, il y a des hauts et des bas, des aléas comme l'incroyable série de blessures de la Chorale. Mais surtout, il y a des matchs clés. À coup sûr, la réception d'Evreux (ce vendredi à 20h30) en est un.

 

Le temps du deuil n'a plus cours. La Chorale va encore jouer avec un seul Américain, Martin, et encore pas sûr (1) mais il faut lever le voile. La Chorale, sixième avec 13 victoires, comme Denain (4e ) et Antibes (5e ), glisse au classement depuis le début de l'année, même si jusqu'à présent, les autres résultats ont ralenti la chute. Si la Chorale gagne, elle pourra lorgner vers le top5, voire plus si affinités ; si elle perd, il faudra cravacher dur.

 

Frédéric Brouillaud ne s'en cache pas. « On a eu la chance que dans notre période trouble, les autres ne nous ont pas trop impactés. Dans une saison, il y a trois ou quatre matchs clés. Evreux en est un. C'est vrai, soit on gagne et on peut vivre très bien la suite, soit on perd et il faudra cravacher ».

 

On peut toujours regarder les réalités des chiffres et des blessures. La Chorale n'a gagné qu'un match sur six joués en 2015. Par rapport à son statut, à sa première moitié de saison, c'est une incongruité. La Chorale, lors de ces six matchs, a vu Grant, Jackson, Young, Vebobe, rejoindre l'infirmerie à chacun leur tour puis tous ensemble. Certes, Bouedo, et récemment Tchicamboud sont venus à la rescousse. Qui pourrait résister à l'absence de quatre de ses cinq joueurs majeurs ?

 

Surtout, il y a la réalité du terrain, la seule qui compte. Même avec autant de blessés, c'est tout aussi anormal que les Doucouré, Ho You Fat, Desroses... Prennent des volées à Nantes, contre Charleville... La Chorale, sans ses deux US, sans ses cadres, avec des joueurs qui n'ont aussi pas su tous profiter du temps de jeu offert, est en souffrance. C'est logique car en face, il y a des équipes de la même division, sans les mêmes maux. Monaco, Boulazac et Denain ont perdu deux fois, Orchies quatre fois, Le Portel trois fois... Mais le frein moteur a ses limites. La rupture n'est pas loin même si le neuvième est encore à deux victoires. Contre Evreux, Roanne doit se relancer, même avec une équipe 100 % française si Martin est forfait.

 

« J'ai demandé à mes joueurs de se mettre une pression positive, de jouer avec passion, conviction, l'envie de bien faire. Une victoire permettrait de revenir très près du podium, d'avoir des ambitions pour la fin de saison », relève le coach choralien.

 

Mais il faudra brandir le même don de soi que contre Boulazac. La défense devra contenir les energizers comme le meneur US Cosey, résister au secteur intérieur avec Var-Mathis-Teague... « On doit faire preuve d'unité, surtout en défense, sur dix portes, il n'en faut pas une d'ouverte ». Doucouré, Ho You Fat notamment devront boucler la leur à double tour.

 

La Chorale souffre, Vebobe revient après quinze jours d'absence, Martin sera sur une jambe mais l'équipe, même en boitant, n'a plus le choix. Quitte à se faire mal, elle doit stopper la glissade, gagner pour redevenir ambitieuse. Comme contre Boulazac, seule la victoire compte.

1. Torell Martin s'est tordu la cheville jeudi soir et a été ménagé hier.