Actualités

INTERVIEW D’ANTHONY DA SILVA

INTERVIEW D’ANTHONY DA SILVA

"Une fierté de porter ce maillot"

Prêté par le Betis Seville à l’ALM Evreux Basket Eure pour la saison 2020/2021, Anthony Da Silva nous a accordé une interview cette semaine. Notre nouveau meneur est notamment revenu sur son parcours, sa signature à l’ALM ou encore ses objectifs pour l’année à venir.

 

ALM : Comment vas-tu et où es-tu en ce moment ?

Anthony : "Ça va très bien, j’ai la santé donc c’est le plus important en cette période. Depuis le début du confinement, je suis à Evreux chez mes parents."

 

De quelle manière as-tu vécu la période que l’on vient de traverser en tant que sportif ?

"Les deux premières semaines de confinement ont vraiment été difficiles à vivre comme le basket me manquait. Mais j’avais la chance d’avoir un panier dans mon jardin donc je n’étais pas celui qui est le plus à plaindre. J’étais souvent en contact avec mon préparateur physique, ce qui m’a permis de faire plusieurs séances pour s’occuper et garder la forme.

Depuis la fin du mois de Mai, je me rends souvent à un playground sur Evreux et ça me permet de changer un peu la routine. J’ai souvent entendu dire que Jhornan notamment s’y rendait souvent mais je ne l’ai pas encore croisé."

 

Tu vas effectuer ton retour à Evreux, où tu as été en partie formé. Est-ce que tu peux revenir sur ces années à l’ALM Amateur ?

"Je suis arrivé au milieu de la saison 2008-2009. J’y suis resté ensuite jusqu’à 2011 où j’étais alors coaché par Didier Robin. Ensuite, je suis parti à Paris-Levallois durant une saison, puis je suis revenu à l’ALM pour jouer pendant trois ans sous la conduite d’Antoine."

 

En dehors de ton père, est-ce qu’un joueur en particulier t’a marqué quand tu te rendais à la Salle Omnisports dans ta jeunesse ?

"Le passage de Clevin Hannah m’a vraiment marqué. Tout d’abord parce qu’il était meneur de jeu mais surtout parce que j’aimais beaucoup son jeu. Son parcours depuis a bien démontré son potentiel et j’espère avoir la chance de l’affronter un jour.

Lahaou Konaté, que je connais désormais bien, était aussi un très bon joueur. Je pourrais également en citer d’autres mais je pense que ce sont les deux qui m’ont le plus marqué, après mon père bien sûr."

 

Tu as ensuite pris la route de l’Espagne pour quatre années de formation. Pourquoi avoir effectué ce choix ?

"Avant de partir, j’étais au pôle espoir de Haute-Normandie. On m’a alors dit que j’étais prêt à rejoindre un centre de formation et que je progresserai moins si je restais une année de plus dans cette structure. J’ai donc fait les tests dans plusieurs centres, notamment en Espagne. A la fin, j’hésitais entre deux clubs, à savoir Strasbourg et Séville.

J’ai choisi de partir là-bas parce que c’était une expérience à prendre, avec une autre façon de jouer. Pour moi, la formation espagnole est très performante. J’ai eu quelques doutes comme je n’avais que 14 ans à ce moment mais j’y suis allé pour apprendre davantage et j’avais eu de très bons échos de ce centre en particulier."

 

Il y a beaucoup de différences entre la formation en France et dans ce pays ?

"On me pose souvent la question mais je n’ai finalement pas fait tant d’années de formation en France donc c’est difficile pour moi de comparer. Il y a peut-être plus de rigueur en Espagne, même si je ne critique pas du tout la formation chez nous. Ma pré-formation en France, et en particulier à Evreux, s’est très bien passée mais je ne peux pas vraiment comparer les deux comme cela a eu lieu à des périodes différentes."


Tu as fait le choix de partir en prêt à la suite de la montée de Séville dans l’élite l’année dernière. Comment juges-tu ton année qui vient de s’écouler à Nanterre ?

"Initialement, j’étais venu à Nanterre pour jouer en pro’ et seulement à quelques occasions en Espoirs. Mais au début de la saison, j’ai eu un traumatisme crânien qui m’a beaucoup perturbé et les résultats de l’équipe n’étaient pas très bons. Je comprends alors que le coach n’ait pas forcément voulu lancer un jeune à cette période.

C’était un peu difficile à assimiler au début mais, avec du recul, je pense que ça a été un mal pour un bien. Comme j’étais au contact des pros au quotidien, j’ai senti une vraie progression sur l’année, tout en montrant ce que je valais en Espoirs comme j’avais moins de visibilité en Espagne. J’ai finalement pris beaucoup de plaisir à jouer dans ce championnat et ça s’est très bien passé."


En recherche de temps de jeu pour la prochaine saison, tu as rejoint notre club. Peux-tu expliquer les tenants de cette décision ?

"Il y a plusieurs clubs qui ont eu de l’intérêt pour moi. J’ai fait le choix de venir à Evreux tout d’abord parce que Neno Asceric a été un des premiers à me contacter pour la prochaine saison, ce qui est un signe fort. On a eu un bon feeling ensemble rapidement. Le fait de revenir ici, près de mes proches, dans mon club de cœur, a joué aussi bien sûr dans ma décision.

Revenir dans ce club, cela montre que l’on peut accéder au niveau professionnel en ayant été formé à l’ALM et c’est un message que je veux faire passer, notamment auprès des plus jeunes. Finalement, je pense que je peux avoir une vraie opportunité à Evreux d’avoir du temps de jeu et de montrer de quoi je suis capable."

 

Est-ce que tu connaissais Neno avant d’être en contact avec lui ?

"J’avais vu Neno en Pro B à l’époque où il coachait Lille. J’appréciais beaucoup sa philosophie de jeu à ce moment. C’est un coach très exigeant, on a pu le voir lors de ses deux premiers matchs avec Evreux où il voulait défendre dur, et c’est tout ce j’aime finalement. Je pense que je peux vraiment bien m’adapter à son style de jeu."

 

Est-ce qu’il serait possible de nous dire à ce jour tes qualités principales ainsi que tes axes de progression ?

"C’est toujours difficile de parler de soi. Au niveau des axes de progression, c’est surtout sur l’aspect physique que je dois passer un cap. Je dois devenir plus athlétique pour exister à ce niveau. Concernant mes qualités, j’estime être un créateur en attaque et un battant en défense, ce qui correspond selon moi aux valeurs du club pour ce dernier point. Mais tout cela, ce sera à moi de le prouver sur le terrain à la reprise."


Que penses-tu du championnat de Pro B que tu vas découvrir l’année prochaine ?

"J’ai voulu rejoindre la Pro B comme il y a une dimension athlétique qui est plus prononcée qu’en Espagne. Je pense que l’année à venir va me permettre de gagner en dureté. A long terme, ce sera bénéfique dans le cadre de ma progression. Pour les jeunes joueurs, ce championnat peut aussi être un très bon tremplin et le niveau y est assez relevé."

 

As-tu eu l’occasion de voir des matchs de l’ALM l’année dernière et d’observer donc trois de tes futurs coéquipiers ?

"Dès qu’on a pu avec Damien (Bouquet), on est venu voir des matchs de l’équipe la saison dernière. Je pense qu’on a dû assister à trois matchs dans la salle si je ne me trompe pas. Sinon, quasiment chaque vendredi soir, je regardais les matchs de l’ALM sur LNB TV comme cela reste mon club de cœur."

 

Tu vas évoluer à la rentrée aux cotés de deux joueurs hispaniques avec Pedro Barral et Jhornan Zamora. Cela va sans doute faciliter ta communication et ta complémentarité avec eux ?

"Ça va sans doute être un avantage pour moi. Je connaissais Pedro comme on avait joué contre son équipe il y a deux ans dans le cadre d’un tournoi amical. Son style de jeu m’avait alors beaucoup plu. J’ai aussi joué contre Jhornan en LEB Oro avant son arrivée à Evreux. En plus du fait que l’on parle espagnol tous les trois, je pense que le style de jeu des deux se rapproche du mien. J’ai encore beaucoup à apprendre et les côtoyer ne sera que bénéfique pour mon évolution."

 

Il est fort probable que des supporters de l’ALM fassent le parallèle avec ton père, qui a obtenu un titre de MVP ici. Comment as-tu vécu cette comparaison depuis le début de ta carrière ?

"Je ne peux pas cacher qu’il y a déjà eu beaucoup de comparaison avec lui et qu’il y en aura sans doute encore plus l’année prochaine. Ce parallèle, j’y suis habitué depuis un certain temps mais j’essaie vraiment de faire abstraction à tout ça. C’est légitime de penser à la comparaison mais j’ai plutôt un caractère qui me permet de me mettre dans ma bulle et de bien vivre avec cela. C’est même quelque chose dont on peut rire avec mon père et ça ne m’affecte pas du tout."

 

As-tu un mot pour conclure envers les supporters de l’ALM ?

"Je connais beaucoup de supporters et j’ai souvent assisté à des matchs dans la tribune du 6ème homme. Ce que je voudrais adresser comme message, c’est que tout le monde sait en France que la salle d’Evreux est une des plus dures à jouer quand elle est remplie. Je sais que ça a été difficile lors des trois dernières années mais j’espère qu’on va faire en sorte, avec mes coéquipiers, de raviver la flamme autour du club.

Je souhaite de tout cœur que nos supporters soient tous présents à la rentrée et on fera le nécessaire pour leur rendre la pareille. Je suis très content de signer à Evreux, c’est une fierté de porter ce maillot, et je vous assure que je vais mettre en avant les valeurs du club."

 

Merci Anthony et à très bientôt !

 

 

Une place ?

Vous souhaitez une place pour le prochain match de basket ?

Billetterie

Ligue Nationale de Basket
Evreux Ville
Département de l'Eure
Région Normandie
Evreux Portes de Normandie
Fédération Francaise de Basket Ball

En poursuivant votre navigation, vous acceptez l'utilisation de cookies à des fins statistiques et de personnalisation. En savoir plus Accepter

Fermer

Accès direct au siteNe plus afficher