Après une saison 2019/2020 placée sous le signe du renouvellement avec la signature du coach serbe Nedeljko Ašceric, l’ALM entame sa 34e saison consécutive en Ligue Nationale de Basket. Un début particulier puisqu’il fait suite à la première saison blanche de l’histoire du championnat. C’est donc avec les mêmes équipes que lors de l’exercice précédent que débute la Pro B en Octobre 2020 puisque la Covid n’a tout simplement pas permis de promotion ou de relégation.

Obligé de reconstruire en quasi-intégralité son effectif après les départs de nombreux joueurs, le coach de l’ALM choisi de faire confiance à de nouveaux arrivants en Pro B à l’image d’Amadou Sidibe, arrivé du Portugal ou de Pedro Barral tout droit venu d’Argentine. Les premières impressions sont correctes puisqu’en Leaders Cup, les ébroïciens font tomber Rouen puis Paris sur le parquet de la salle Jean Fourré. Insuffisant malgré tout pour se qualifier puisque Paris réalise un meilleur parcours en battant Rouen à deux reprises.

Le championnat, lui, est lancé par une défaite inaugural en octobre face à Vichy-Clermont. Déjà privés de leur meneur titulaire Pedro Barral, les jaunes et bleus font confiance au jeune Anthony Da Silva, fils de l’ancienne gloire ébroïcienne Philippe Da Silva et arrivé en provenance du championnat portugais. Malgré le bon niveau affiché par le jeune homme et son excellente vision du jeu, le manque d’expérience se fait ressentir. Le calendrier n’épargne pas non plus l’effectif normand qui, après seulement deux rencontres officielles, se voit obligé de chambouler son emploi du temps pour s’adapter aux nouvelles mesures sanitaires en vigueur en France.

S’enchaine ensuite une série de rencontres amicales qui permettent à Evreux de garder du rythme et de se préparer au retour en championnat. Malgré tout, le retour à la compétition est difficile et les blessures du meneur argentin continuent d’affecter le niveau de l’équipe. Heureusement pour le coach Neno et son staff, le groupe semble développer une forme de cohésion qui lui permet de rester soudé dans l’adversité. Mais une nouvelle défaite à Quimper puis une grosse déconvenue face à Antibes en l’absence de Barral forcent le club à trouver des solutions.

C’est alors que, dans une salle Jean Fourré toujours privée de public, les supporters ébroïciens découvrent le meneur américain Austin Tilghman. Impactant dès son premier match face à Gries, le joueur de 25 ans décroche une évaluation supérieure à 10, barre symbolique sous laquelle il ne passera jamais cette saison. Enfin lancés, les amicalistes enchaînent ensuite sur une série de victoire impressionnante durant laquelle ils feront notamment tomber Blois, alors leader du championnat. Seules ombres au tableau, une défaite dans la salle du Paris Basket et l’absence d’Antoine Wallez qui prive le club de l’un de ses meilleurs éléments dans la raquette.

Le match face au club du Loire-et-Cher marque un nouveau tournant dans la saison puisque le championnat est une nouvelle fois arrêté le 6 Février. Il reprendra finalement un mois plus tard à Poitiers par une nouvelle victoire des amicalistes.

C’est alors que la saison devient complétement folle. L’arrivée de Dylan Affo Mama dans l’effectif en soutien de Fabien Paschal dans la raquette puis de Mateusz Dziemba en pigiste médical donnent de nouveaux choix à Neno Asceric. Mais c’est bien un calendrier complétement hallucinant qui vient donner de la saveur à cette fin de saison. Neuf matchs en avril, tout autant en mai et des déplacements épuisants pour nos joueurs poussent les organismes dans leurs retranchements. Pourtant, Evreux continue d’offrir un beau spectacle. Dylan Affo Mama se permet même de mettre l’un des plus beaux Dunks de la saison en Pro B face à Saint-Chamond. Les belles performances s’enchainent et l’équipe semble en mesure de battre n’importe quelle équipe. Nancy puis Blois et Nantes s’inclinent face à Amadou Sidibe et son équipe.

Mais la saison prend un tournant lorsque le capitaine Jhornan Zamora quitte finalement le club avant la fin du championnat. Le niveau de l’équipe baisse alors mais c’est avant tout l’absence d’enjeu d’une saison sans Play-offs qui fait baisser la motivation des joueurs. Les résultats s’en ressentent et l’ALM termine finalement à une douzième place en deçà du niveau affiché par l’équipe toute la saison.

Le championnat se termine finalement sur une défaite anecdotique face au rival rouennais devant un public enfin de retour dans la salle.